- Liberté 365
- Posts
- Chaque jour, tu t'éloignes de ta liberté à cause de ça
Chaque jour, tu t'éloignes de ta liberté à cause de ça
Comment les suppositions et projections entraînent la perte de ta liberté
Dans cette édition de Liberté 365:
Comprendre l'impact des projections mentales et des suppositions
Vivre dans l'instant au lieu de projeter
Questionner plutôt que supposer
L’histoire du fermier et du cheval perdu
Tu apprécies ma newsletter ? Partage-la avec un proche pour soutenir Liberté 365. ❤️
Tu as une newsletter ? Contacte-moi pour discuter.
J'ai longtemps laissé mon esprit aux prises de la rumination. À chaque événement, je me faisais des projections ; à chaque réaction d'une personne, je faisais des suppositions. La visualisation m'a permis de réussir de beaux projets, mais l'acte de supposer et de projeter n'a fait que croître mes angoisses.
Avant de faire un long trajet, j'ai encore tendance à m'infliger mentalement cette souffrance pourtant si évitable : "Oh non, j'ai 20 heures de bus à faire, en plus il va falloir réussir à prendre la correspondance, et puis si je loupe le bus..." Toutes ces pensées ne mènent à rien, à part augmenter mon taux de cortisol. C'est d'ailleurs arrivé pas plus tard que cette semaine. Toutes ces projections négatives, pour qu'au final le trajet se passe sans encombre. Et même s'il y avait eu un problème, j'aurais vécu deux fois les émotions négatives : la double peine.
Alors, je me suis dit qu'il était important d'aborder dans cette édition de Liberté 365 les projections et les suppositions – identifier cette habitude et s'en départir.
Comprendre l'impact des projections mentales et des suppositions
Le futur nous terrifie alors nous essayons de l’imaginer.
Lorsque tu n'as pas envie de faire quelque chose, tu es déjà dans la projection mentale. Tu imagines la situation et ce qui va te déplaire.
"Je dois payer mes factures et faire ma compta... Ça va encore me prendre la tête à ne pas trouver les tickets et je vais y passer des heures, alors qu'en plus il fait beau dehors."
Voici la phrase qui te traverse l'esprit alors que tu es en train de savourer ton verre de rosé sur la terrasse avec un ami. Tu gâches ton instant présent avec des projections qui n'apportent rien.
Il est intéressant de constater le fonctionnement de l’esprit humain. Nous avons besoin de tout comprendre, de tout justifier, de tout expliquer. Pourquoi ? Trouver une réponse nous rassure. C’est pour cela que nous faisons des suppositions.
Lorsque quelqu'un s'oppose à ton avis, tu es susceptible de sortir de tes gonds, persuadé qu'il a l'intention de te nuire.
Tu es dans la supposition.
J’ai moi-même tendance à imaginer que les gens pensent comme moi et voient le monde de la même façon. Mais c’est entièrement faux.
Bien que dotés de deux yeux, les humains contemplent le monde à travers un regard unique et infiniment varié.
Si un passant te dévisage à la sortie de la boulangerie, tu auras tendance à te dire : "Mais qu’est-ce qu’il me veut, celui-là ?", supposant qu’il te regardait mal.
Si un ami annonce qu’il ne vient pas à la soirée, on pourrait se dire qu’il a un problème avec nous, ou qu’il a mieux à faire.
Tout ceci ne sont que des suppositions.
Nous ne cessons de supposer, parce que nous n’avons pas le courage de poser des questions. – Les 4 accords toltèques
“Ce qui trouble les hommes, ce ne sont pas les choses, mais les jugements relatifs aux choses”
Cette citation souligne notamment l’idée que ce sont nos interprétations et suppositions qui causent souvent notre souffrance, et non les événements en eux-mêmes.
Vivre dans l'instant au lieu de projeter
L’un des moyens les plus simples, mais pas forcément facile, de sortir de ces ruminations mentales est de vivre l’instant présent.
Nous sommes constamment dans le passé et dans le futur.
J’aime me plonger dans le passé pour apprendre de mes erreurs ou me remémorer de bons souvenirs ; et dans le futur, pour planifier mes actions et savoir où je veux être dans x années.
La temporalité est un outil très puissant, mais vivre constamment ailleurs que dans le présent, c’est passer à côté de son propre épanouissement.
On ne peut pas être épanoui en vivant dans le futur.
On ne peut pas rester heureux en s’accrochant au passé, c’est de la mélancolie.
Le moment présent, c’est lâcher prise. Agir au lieu de penser. Vivre au lieu de désirer.
Porte une attention particulière durant les prochains jours à tes pensées. Sont-elles avec toi en ce moment ?
La méditation de pleine conscience est un outil puissant pour rester ancré, et les bénéfices viennent avec une pratique quotidienne d’au moins 10 minutes.
Il y a aussi un excellent livre qui parle du sujet : "Le Pouvoir du moment présent", d'Eckhart Tolle.
Honte à moi, je ne l’ai toujours pas lu, mais j’en entends que du bien.
“L'émotion, qui est une souffrance, cesse d'être une souffrance dès que nous nous en faisons une idée claire et précise”
Questionner plutôt que supposer
Le courageux obtiendra toujours plus que le froussard.
Ose poser les questions au lieu de supposer.
“Il vaut toujours mieux poser des questions que de faire des suppositions, parce que celles-ci nous programment à souffrir.”
J’ai encore parfois ce vilain défaut de supposer des choses suite aux actes d’une personne.
Car cela stimule mon cerveau. Pourtant, il serait plus fructueux de le stimuler autrement.
Utilisez la parole pour créer, donner, partager et aimer. Non pas pour attiser la peur, la haine et la colère.
Va chercher la vérité, que ce soit grâce au questionnement ou à la vérification des données.
Mais tu seras bien plus heureux à ne plus supposer sans cesse.
Et ta liberté aura un entrave de moins.
“Que la force me soit donnée de supporter ce qui ne peut être changé et le courage de changer ce qui peut l’être mais aussi la sagesse de distinguer l’un de l’autre”
Cette pensée encourage à accepter les choses hors de notre contrôle tout en agissant avec courage là où nous pouvons effectuer un changement, une approche utile pour éviter des suppositions inutiles.
L’histoire du fermier et du cheval perdu
Je tenais à vous raconter cette histoire tirée d’une ancienne fable chinoise.
C’est l’histoire d’un vieux paysan qui vivait seul avec son fils. Sa seule richesse était un magnifique cheval blanc, source de jalousie parmi les plus riches du pays.
À chaque offre d'achat pour son cheval, le paysan répondait : « Ce cheval est bien plus qu'un animal pour moi, c'est un ami. Je ne peux pas le vendre. »
Un jour, le cheval disparut. Les voisins, rassemblés devant l'étable vide, dirent : « Pauvre idiot, c'était prévisible qu'on te volerait cette bête. Pourquoi ne l'as-tu pas vendue ? Quel malheur ! »
Le paysan répondit avec retenue : « Ne tirons pas de conclusions hâtives. Disons simplement que le cheval n'est plus dans l'étable. C'est un fait. Tout le reste n'est qu'interprétation. Comment savoir si c'est un bonheur ou un malheur ? Nous ne connaissons qu'une partie de l'histoire. Qui sait ce qui adviendra ? »
Les villageois se moquèrent de lui, le considérant comme simple d'esprit.
Quinze jours plus tard, le cheval blanc revint, accompagné de douze chevaux sauvages. « Tu avais raison, ce n'était pas un malheur mais une bénédiction », dirent les villageois.
Le paysan répliqua : « Ne nous emballons pas. Disons que le cheval blanc est revenu. Comment savoir si c'est une chance ou une malchance ? C'est un épisode. Peut-on connaître le contenu d'un livre en lisant une seule phrase ? »
Convaincus que le vieil homme déraisonnait, les villageois se dispersèrent. Pour eux, recevoir douze chevaux était clairement un don du ciel.
Le fils du paysan commença à dresser les chevaux sauvages. L'un d'eux le renversa et le blessa gravement. Les villageois vinrent dire : « Tu avais raison, ces chevaux ne t'ont pas porté chance. Voici que ton fils est estropié. Qui t'aidera dans tes vieux jours ? Tu es à plaindre. »
Le paysan rétorqua : « Ne précipitons pas nos jugements. Mon fils a perdu l'usage de ses jambes, c'est tout. Qui peut dire ce que cela nous apportera ? La vie se présente par petits bouts, nul ne peut prédire l'avenir. »
Peu après, la guerre éclata, et tous les jeunes gens du village furent appelés sous les drapeaux, sauf le fils invalide.
« Vieil homme, tu avais raison », se lamentèrent les villageois. « Ton fils ne peut plus marcher, mais il reste avec toi tandis que nos fils vont à la guerre. »
Le paysan répondit : « Je vous en prie, ne jugez pas si vite. Vos jeunes sont à la guerre, le mien reste à la maison, c'est tout ce que nous savons. Seul Dieu sait si c'est un bien ou un mal. »
Tu apprécies ma newsletter ? Partage-la avec un proche pour soutenir Liberté 365. ❤️
À samedi prochain,
Francis
🤙
PS : Mes newsletters visent à ouvrir la voie à différentes réflexions. N'hésite pas à répondre à mon email pour partager ton point de vue ! Si tu apprécies mon contenu, je serais également ravi de recevoir ton avis par écrit. ❤️